BORNEL (60) 24.04.2014

Résumé
Observations des évolutions silencieuses d'un PAN lumineux orangé : phénomène inexpliqué d’étrangeté moyenne.
Description
Le soir du 24 avril 2014, un couple de retraités regarde la télévision dans leur véranda. A 22h26, Monsieur (T1) a son regard attiré par une source de lumière orangée qui apparaît au travers d’un des puits de lumière de la véranda. Il décrit une boule de couleur orange incandescente avec un pourtour de flammèches oranges sans traînée. La lumière est en déplacement dans le ciel couvert et vient de l’Est. Ce témoin pense à un avion en feu allant s’écraser : il demande à sa femme (T2) de prendre une photo du phénomène dans l’éventualité d’une enquête de l’aviation civile. Le T1 est interpellé par l’absence de bruit et par l’étrangeté du vol. Il remarque une forme triangulaire avant que le PAN ne disparaisse derrière un rideau d’arbres à la limite de la couverture nuageuse. Sa femme aura eu le temps de prendre plusieurs photographies avec un téléphone mobile. Un seul questionnaire est rempli. Aucun autre témoignage ne sera recueilli.
Aucune explication rationnelle ne semble pouvoir s’imposer (voir le compte rendu d'enquête).
- l’hypothèse d’un drone reste la moins mauvaise, mais repose en grande partie sur le fait qu’en la matière, le champ des possibles est plus vaste que le champ du véritablement connu. Si toutes les formes et éclairages sont possibles, on ne les rencontre pas pour autant dans la réalité ; surtout en 2014. Il est par ailleurs peu réaliste et dangereux de voler de nuit en zone urbaine (au-delà du simple fait que c’est interdit) ;
- les autres hypothèses évoquées sont encore plus fragiles.
La consistance des témoignages s’avère bonne :
- le témoin T1 a eu un temps conséquent pour observer alors même que l’observation est une de ses qualités premières de par son excellente acuité visuelle et sa pratique professionnelle spécifique ;
- le témoignage de T2 est malheureusement moins riche du fait de la dispersion provoquée par ses tentatives visant à réaliser un cliché du PAN. La seule image exploitable ne permet pas de véritablement confirmer la présence du PAN, quand bien même la lueur ne trouve pas d’explication à partir des éléments ambiants. Les éléments de confusion introduits par T2 résultent probablement de difficultés inattendues dans la maîtrise du mode de prise de vue (l’activation du flash et la présence de vitres se sont ajoutés à la nécessité d’agir vite dans une relative obscurité). Le témoignage de T2 renforce toutefois celui de T1 :
- la structure triangulaire décrite pas T1 n’est pas sans rappeler d’autres témoignages, même si ceux-ci demeurent controversés et qu’un « stéréotype » existe à ce niveau, lequel peut potentiellement influer sur les témoignages. Les deux témoins sont restés mesurés dans leurs réactions ;
- une enquête sur place et un entretien cognitif ont été réalisés dans un délai bref. Des éléments collectés sur place ont pu être plus précis et quelques fois différents de ceux issus du questionnaire. L’ensemble n’a relevé aucun élément à l’encontre de la fiabilité des témoignages.
Le niveau de consistance permet de valider un caractère à ce stade inexpliqué à cette observation.
En conséquence : le GEIPAN classe le cas comme D1 : phénomène inexpliqué d’étrangeté moyenne.