« AF3532 » [AERO AFR] COULOMMIERS (77) 28.01.1994

Résumé
Aéronef croisant un phénomène confirmé par le contrôle radar. Disparition instantanée : cas inexpliqué moyennement consistant avec un caractère d'étrangeté marqué.
Description
Le 28 janvier 1994 à 13h14, l'équipage d'un Airbus A320-11 d'Air France assurant la liaison Nice-Londres, observe un phénomène qu'il ne s'explique pas.
Survolant la région de Coulommiers en Seine-et-Marne, le chef steward alors présent dans le poste de pilotage, signale au commandant de bord un phénomène sur la gauche de l'appareil qui lui fait penser à un ballon météorologique.
Le commandant de bord et la co-pilote décrivent pour leur part l'observation d'un disque brun ou rouge sombre changeant de forme avant de disparaître subitement.
Le commandant rend compte au contrôle aérien de Reims qui lui précise qu'il n'a aucun trafic aérien dans le secteur.
Au même moment une piste radar non identifiée est enregistrée par le radar de Cinq-Mars-la-Pile. Cette trace, enregistrée pendant 50 secondes croise bien la trajectoire du vol AF3532 mais ne correspond à aucun plan de vol déposé et disparaît simultanément à la vue de l'équipage et des écrans radar.
Trois ans plus tard, alors que le cas est cité dans la presse, les témoins rapportent leurs témoignages en faisant un rapport officiel à la gendarmerie et au SEPRA (Service d'Expertise des Phénomènes rares aérospatiaux au CNES).
Les enquêteurs resteront prudents quant à la corrélation entre la signature radar et le phénomène. Même si la signature radar ne correspond pas à l'observation, le phénomène n'est pas un avion puisqu'il y aurait alors eu une trace radar concordante.
En 2012, une nouvelle vérification a été demandée à Meteo-France pour étudier l'hypothèse de l'observation d'un ballon sonde (voir ci-joint). Un ballon sonde a bien croisé la trajectoire de l'avion, mais une heure avant l'observation. Et à l'heure de l'observation, le ballon, éclaté, devait redescendre très loin au Sud-Est de l'avion.
Ce cas s'avère donc inexpliqué, avec des témoignages cohérents pour une observation tout à fait étrange (voir le compte rendu d'enquête). Deux hypothèses peuvent à la rigueur être encore envisagées mais impossibles à consolider : un phénomène encore inconnu d'optique atmosphérique ou un objet souple (ex : enveloppe de ballon) volant au gré des vents.
Ce cas est classé D1 : cas inexpliqué moyennement consistant avec un caractère d'étrangeté marqué. Les témoignages tardifs, l'absence du témoignage du steward, la trace radar incohérente avec l'objet observé altèrent la consistance du cas.