[AERO EZY] DE PARIS (75) VERS LISBONNE (PT.11) 21.08.2014

Résumé
Observation depuis une cabine d'avion d'un PAN rectangulaire et de trainées : observation de trainée d’un avion de ligne.
Description
Le 21 août 2014 à 12h43 un témoin dans un avion en vol pour Lisbonne est intrigué par un PAN à la même altitude que l'avion. Le témoin observe, à travers le hublot ce qu'il pense être un oiseau ou un drone. L'objet se rapprochant du champ de vision du témoin, ce dernier le décrit alors comme une sorte de "petite boite noire côté tête de l’avion et des trainées en forme de nageoires de poisson japonais..." "Les trainées de ce que je pensais être sa propulsion n’étaient pas horizontales toutefois, mais tombantes,..." Le témoin pense alors à prendre des photos avec son téléphone portable. Un seule photo comporte le PAN. Un seul témoignage est recueilli ainsi que des photos et croquis du PAN et de la scène.
Le témoin a très probablement observé la trainée d’un avion de ligne qui apparaît sur le relève de trafic et qui vient de croiser (de gauche à droite et 900 m plus bas) la trajectoire de l’avion du témoin (voir le compte rendu d'enquête).
Les conditions favorisent une couleur noire de traînée (soleil plutôt en arrière du témoin, arrière-plan de la traînée plutôt lumineux) et la couleur noire d’un des nuages présents sur la photo résulte des mêmes conditions et les valide.
Le mouvement relatif des deux avions permet de reconstituer précisément l’évolution de la position et de l’orientation de la trajectoire (et donc de la traînée) telle que vue par le témoin. Mais, cette reconstitution n’est conforme que 52 secondes après la date de la photo.
Cette erreur de reconstitution peut provenir d’un combiné de mauvais réglage de l’heure du téléphone (radio pilotage désactivé ou perturbé) et d’imprécision dans le relevé du site Planefinder ayant servi à la reconstitution (par exemple une localisation incrémentielle par intervalle de temps trop large et non synchronisée entre avion qui introduirait une imprécision sur les caps et positions respectives).
Si le PAN n’était pas cet avion, il serait très peu probable qu’à quelques dizaines de secondes près, une configuration spatiale produise la même perspective entre les deux avions qu’entre l’avion du témoin et un PAN. De même, il serait difficile d’expliquer pourquoi l’avion et le PAN ne sont pas simultanément visibles sur la photo ou pourquoi le témoin déjà alerté n’aurait pas réagi 52 secondes plus tard, au moment où l’avion « rejouait » le même scénario que le PAN.
Le témoignage est très consistant, avec suffisamment de données fournies par le témoin et exploitables. Il existe par ailleurs une photographie qui a pu être analysée.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en « A » : observation de traînée d’un avion de ligne.