Qu'est-ce que le GEIPAN ?

Le GEIPAN, Groupe d’Études et d’Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés fait partie intégrante des missions du Centre National d'Études Spatiales (CNES). Le GEIPAN a pour missions : 

la collecte des témoignages d’observations de sur le territoire français ;

l’analyse des témoignages pour tenter d’expliquer les phénomènes observés (enquêtes) ;

l’archivage des témoignages, l'un des objectifs importants de cet archivage étant de permettre l'étude ultérieure éventuelle par la communauté scientifique des observations restées inexpliquées ;

l’information et la communication vers le public. A ce titre, il a engagé dès 2007 la mise en ligne de l'ensemble de ses archives.

Certains pourraient penser que le GEIPAN est un organisme de recherche dédié à la recherche d’existence de vie ou de technologies extraterrestres avancées. Il n'en est rien ; ce n'est ni dans ses prérogatives, ni dans ses compétences, conformément aux missions du CNES qui n'est pas un organisme de recherche. 

Le GEIPAN met les informations qu’il rassemble à la disposition de la communauté scientifique et, évidemment, du grand public. 

Comment fonctionne le GEIPAN ?

Le GEIPAN est rattaché à la Direction adjointe du Centre spatial de Toulouse. 

Il est encadré par un comité de pilotage présidé par une personne reconnue du monde aérospatial et composé de représentants des autorités civiles et militaires du pays (Gendarmerie nationale, Aviation civile, Météo, Armée de l’air, Recherche scientifique) et du CNES. Ce comité a pour mission d’analyser les résultats du GEIPAN et de faire des recommandations au CNES sur ses orientations. 

Il s'appuie sur un collège d’experts – une trentaine de bénévoles – multidisciplinaires et scientifiques, qui examinent les cas d’observation les plus complexes qui leur sont soumis. Ils apportent une véritable caution scientifique à l’analyse des cas. 

Les enquêteurs répartis sur tout le territoire français participent, eux aussi bénévolement, à l’évaluation des cas d’observation. Si nécessaire, ils sont mandatés par le GEIPAN, dans le cadre de missions précises et sur une durée limitée, pour se rendre sur place et conduire des entretiens complémentaires avec le ou les témoins des cas. Ils se soumettent aux méthodes d'enquête définies par le GEIPAN dans le guide de l'enquêteur. 

Le GEIPAN s'appuie aussi sur des interlocuteurs externes pour mener ses enquêtes : 

  • les organismes avec lesquels le GEIPAN a développé des conventions qui lui permettent d'accéder rapidement à des informations tangibles : Gendarmerie nationale, Armée de l’air, Aviation civile, Marine, Météo France... ;
  • la communauté scientifique : le CNRS (notamment l'IMCEE), le CEA...

L’équipe du GEIPAN est constituée de deux agents CNES à temps plein : le responsable et son assistante, qui s’appuient sur des supports externes pour : 

  • l’étude et l’expertise en traitement de l’information (suivi et étude des cas, statistiques...) ;
  • la gestion de l’information, la mise en forme, l'anonymisation et l'archivage des documents liés aux cas d’observation. 

Les ressources budgétaires du GEIPAN proviennent de la subvention de service public reçue globalement par le CNES pour mener à bien ses activités.

Quelle est l'histoire du GEIPAN ?

Le CNES étudie les depuis 1977, date de la création du GEPAN (Groupe d’Étude des Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés). 

En 1988, le GEPAN est remplacé par le SEPRA (Service d’Études des Phénomènes de Rentrées Atmosphériques). 

Fin 2001, la Direction générale du CNES commande un audit pour statuer sur l’avenir de l’activité. 

En 2005, à la suite d’un audit, le Président du CNES décide la restructuration de l’activité et le GEIPAN (Groupe d ’Études et d ’Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) se substitue au SEPRA, avec une recommandation importante d’informer le public en toute transparence. Cette recommandation se retrouve dans le I (I pour Information) ajouté au sigle GEIPAN et s'exprime concrètement à travers la publication, entamée en 2007, des archives et dossiers du GEIPAN, via son site internet public, et à travers une communication grand public plus volontaire (site internet, plaquettes, conférences, contacts presse et médias).

 

L'origine du GEIPAN

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Étranges phénomènes dans le ciel   Nuremberg, 14 avril 1561.   Miniature de H. Glaser (Bibliothèque de Zurich)
Étranges phénomènes dans le ciel - Nuremberg, 14 avril 1561. 
Miniature de H. Glaser (Bibliothèque de Zurich)

D'aussi loin que l'Histoire puisse en témoigner, les hommes regardent avec intérêt, et parfois avec effroi, les phénomènes de tous types observables dans le ciel.

Ces manifestations font l'objet des interprétations les plus diverses, fondées sur la croyance en des entités supérieures ou des puissances divines. Ainsi, par exemple, la mythologie grecque tient-elle les phénomènes naturels tels que le vent, l'orage ou la foudre pour les expressions de l'approbation ou de la colère des dieux vis-à-vis des agissements des mortels.

Grâce à ses recherches et à ses découvertes, l'homme a pu démystifier bon nombre de ces phénomènes et approfondir la connaissance de son environnement. Mais l'apparition, au XXème siècle, de nouvelles techniques, de nouveaux moyens d'exploration et, par conséquent, de nouveaux engins circulant dans l'espace, a suscité de nouvelles interrogations.

Répondre aux interrogations et aux attentes de la population face aux phénomènes aérospatiaux non identifiés ( ) est ainsi l'une des principales missions du GEIPAN (Groupe d'Etudes et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés).

A l'occasion de ses 40 ans, le GEIPAN vous propose une rétrospective de son activité en quelques planches.

 

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